ID environnement en partenariat avec le château de Bourgon souhaite répertorier les chauves-souris vivant dans les monuments historiques. Les chiroptères affectionnent les recoins et fissures dans les pierres ou les charpentes, ces lieux paisibles en font leur habitat privilégié. Un relevé au château de Bourgon en mai 2012 a permis de dénombrer au moins 26 barbastelles d’Europe et leurs petits dans les écuries, entre un chevron et le mur ; puis dans la tour, une colonie de 33 petits rhinolophes et leurs petits… belle surprise pour une espèce en déclin!
Petit rhinolophe : On le trouve dans les régions méditerranéennes, en Europe et en Asie. Taille : il mesure 3,7 à 4,5 cm pour une envergure comprise entre 19 et 30 cm. Il pèse entre 4 et 7 g. Son habitat : Il vit dans des grottes, des cavernes, des mines ou des milieux bâtis chauds, au niveau de zones de prairies ou des lisières de forêts. Lieu de chasse : Prairies, forêts. Il affectionne les bocages de prairies pâturées entrecoupées de haies. La présence de milieux aquatiques (rivières, zones humides, point d’eau) semble important en particulier pour les femelles reproductrices. Régime : Carnivore, il se nourrit de lépidoptères, de diptères, de coléoptères, de neuroptères et d’arachnides. Maturation sexuelle : Les chiroptères atteignent la maturité sexuelle entre 1 et 3 ans, selon le sexe et l’espèce. Saison des amours : La saison des amours se situe au printemps. Gestation : La gestation dure environ 10 semaines. Portée : La femelle ne met généralement bas qu’un seul petit Protection : L’espèce est protégée car elle est en régression à cause de la diminution de ses ressources alimentaires et de la régression de son habitat.
Barbastella barbastellus Espèce de taille moyenne, au museau aplati. Les narines s’ouvrent vers le haut. Soudées à la base, les oreilles sont larges avec un repli de peau en forme de bouton au milieu, sur le bord externe. Le tragus est triangulaire, avec la pointe arrondie. Les yeux sont petits et la bouche étroite. Le poil long et soyeux est noir, comme le reste de l’animal (museau, oreilles et patagium) Habitat : Espèce typique des régions boisées de plaine et de montagne (jusqu’à 2000 m). Elle préfère très nettement les forêts mixtes âgées (plus de 100 ans) à strates buissonnantes, dont elle exploite les lisières extérieures (y compris la cime des arbres) et les couloirs intérieurs (les chemins). Résistante au froid (elle accepte les températures négatives), elle affectionne particulièrement les gîtes dans les arbres (fentes et écorces décollées). On trouve les colonies les plus importantes dans les bâtiments, pourvu qu’ils présentent des espaces étroits. Il lui arrive d’aller dans des grottes ou des caves pour passer l’hiver. Elle peut faire 300 km entre ses gîtes de reproduction et les sites d’hivernage. La Barbastelle est généralement solitaire pendant l’hibernation. Les colonies ne semblent se rassembler qu’au printemps, et rares sont celles qui regroupent plus de 50 individus. La maturité sexuelle intervient dans la deuxième année pour les femelles, la mise-bas a lieu dès la mi-juin avec parfois 2 jeunes par animal. Les mâles restent alors en petits groupes en dehors des colonies. Les accouplements ont lieu en automne et dans les quartiers d’hiver. Si les colonies peuvent rester plus d’un mois dans le même gîte de reproduction (dans les bâtiments), certaines bougent cependant énormément quand elles sont dans les arbres, avec des déplacements presque quotidiens. A cause de sa mâchoire faible, la Barbastelle ne peut se nourrir que de petits insectes tendres (avec une majorité de micro-papillons). Menaces et protection : la situation de cette espèce emblématique et symbole d’un environnement préservé n’est guère brillante. Espèce en forte régression, inscrite à l’annexe II de la Directive Habitats et dont la protection est prioritaire à l’échelle européenne.