Une cigogne noire a pu être observée plusieurs fois au château de Bourgon et surtout prise en photo « iphone » le matin du 14 août 2012. Elle se restaurait dans les zones humides et a pris son envol dès que le moindre mouvement. Nous vous faisons profiter de ce bel événement.

La Cigogne noire est la seule espèce de Cigogne à se reproduire régulièrement en Anjou.  Espèce protégée, elle est un des emblèmes de la biodiversité. (ONF). Elle est très rare en France, avec seulement une trentaine de couples nicheurs.  En Maine-et-Loire, l’espèce est découverte nicheuse en 1982, mais il est probable qu’elle se soit reproduit avant, car ses mœurs sont très discrètes et l’espèce passe facilement inaperçue pendant la saison de reproduction.

L’espèce s’établit sur de vieux feuillus,  mais la Cigogne noire angevine a su profiter des plantations anciennes de Pins maritimes et s’installe dans les grandes forêts plantées de l’Est de notre département.

  La Cigogne noire est moins connue que sa cousine blanche qui niche sur les cheminées alsaciennes. Plus discrète et farouche, elle aime le couvert forestier. Mais comme sa consoeur, elle migre et traverse chaque année l’Europe du Sud et l’Afrique pour passer les mois d’hiver au chaud. Rencontre avec cette espèce protégée qui se réinstalle lentement en Europe occidentale.

Cigogne noire posée dans les douvesCigogne noire posée dans les douves devant la première arche du pont
Cigogne envol - à droite de la chapelle

Cigogne envol - à droite de la chapelle juste au dessus du muret

La Cigogne noire fuit l’homme et installe son nid au cœur des grands massifs forestiers. De mœurs diurnes, elle fréquente les petits ruisseaux, les vasières des plans d’eau peu profonds, les marais et les prairies humides dans un rayon de 5 à 10 km autour du nid.

On peut la rencontrer perchée sur un arbre ou posée dans un milieu humide où elle cherche sa nourriture. On observe le plus souvent un individu seul ou, en fin de saison, des groupes de quelques oiseaux en en migration.

Régime alimentaire                                                                              Il est composé d’amphibiens, poissons, micromammifères, reptiles, crustacés et insectes.         La Cigogne noire se nourrit avec une extraordinaire discrétion dans les ruisseaux qui traversent la forêt ou en périphérie. Il existe très peu de documentation sur ses techniques de pêche. La plus employée est sûrement un mélange d’affût et de recherches en déplacement. Mais elle aurait été observée utilisant la posture dite « des ailes déployées » : s’arrêtant au milieu d’un cours d’eau, elle déplierait parfois ses ailes autour de sa tête (en forme de « parachute fermé ») pour réduire la réflexion lumineuse à la surface de l’eau. Le poisson, attiré par cette ombre qu’il recherche pour s’y cacher, est alors pris au piège.

L’étude réalisée en Belgique par Mathilde Mathieu confirme que la cigogne pêche dans des ruisseaux de bonne qualité, à Chabot ou Truite, où la pollution est très faible voire nulle (phosphates).